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Attaque en Nouvelle-Zélande: Le monde s'indigne

Quelques heures après l'attaque de deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. L'indignation est générale et les condamnations se sont multipliées dans le monde.  Le dernier bilan fait état de 50 morts.

Le président turc insiste sur le signe d'une « hausse de l'islamophobie », la Première ministre norvégienne sur le « douloureux » rappel de la tuerie d'Utoya, tandis que la reine Elizabeth II se dit « profondément attristée par l'attaque effroyable ».


Le président Recep Tayyip Erdogan a été l’un des premiers dirigeants à condamner l’attentat, dans lequel trois ressortissants turcs ont été blessés.  A Istanbul et à travers toute l’Anatolie, des fidèles se sont rassemblés à l’issue de la prière du vendredi pour condamner l’attaque. Devant la grande mosquée de Fatih, à Istanbul, le mufti de la ville a conduit une cérémonie funéraire pour les victimes de l’attentat, selon rfi.

Une cérémonie symbolique, dans un lieu symbolique puisqu’il s’agit de la mosquée où repose Mehmet II, le sultan qui a conquis Istanbul.
Rappelons que dans un manifeste,  le tueur avait exhorté à reconquérir Istanbul, l’ancienne Constantinople, et à en détruite toutes les mosquées. Il avait aussi appelé au meurtre des Turcs vivant en Europe et du président Recep Tayyip Erdogan.

Inquiet, le président Erdogan a dépêché en Nouvelle-Zélande son vice-président Fuat Oktay et son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.

 

En Egypte, le cheikh Ahmad al-Tayeb, considéré comme l'une des plus hautes autorités morale de l’islam sunnite, a mis au même niveau le massacre de Christchurch et ceux du groupe Etat islamique. En assimilant cet abominable crime aux affreux égorgements perpétrés par DAECH.


« Ils constituent les deux branches d’un même arbre arrosé par la haine, la violence et l’extrémisme », a ajouté le cheikh d’al-Azhar avant de conclure : « On n’en serait pas arrivé là si des calculs politiques et racistes n’avaient pas laissé ce fléau agir et se répandre ».

 L’église copte orthodoxe dont la plupart des quelques 2 000 Egyptiens vivant en Nouvelle-Zélande sont des fidèles a, elle aussi, condamné l’attentat perpétré par des « personnes atteintes par la haine et l’intolérance ».

En Asie

L'Indonésie, le plus grand pays musulman au monde a fermement condamné la fusillade et présenté ses « sincères condoléances » aux familles des victimes. La Malaisie a qualifié l'attentat de tragédie noire pour l'humanité et la paix dans le monde.

Pour le Premier ministre pakistanais Imran Khan, l'attentat en Nouvelle-Zélande prouve que le terrorisme n'a pas de religion. Et de condamner l'augmentation des attaques terroristes et l'islamophobie croissante depuis le 11 septembre 2001. Depuis cette date, l'islam et les 1,3 milliard de musulmans sont tenus collectivement responsables de tout acte terroriste dans le monde.

   

Les médias bangladais rapportent les témoignages de leur équipe de cricket, qui se trouvait à proximité de la fusillade et qui a pu échapper de justesse au carnage. Cheikh Ahmed al-Tayeb, le grand imam de l'institution de l'islam sunnite al-Azhar, qui siège au Caire, a appelé à « multiplier les efforts pour soutenir les valeurs de la tolérance ».

 Il note que ces attaques sont le « résultat de la prolifération du discours islamophobe dans plusieurs pays, y compris dans ceux qui sont réputés pour la coexistence de leur population. »

En Europe...

Le pape François s'est déclaré « très attristé » par les « actes de violence insensés » contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande et exprime sa « solidarité » avec la communauté musulmane du pays.

La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé ses plus sincères condoléances à tous les citoyens néo-zélandais, ainsi qu'à la Première Ministre Jacinda Ardern. « Il s'agit d'une attaque ignoble contre des fidèles dans leur lieu de prière. Une attaque contre des citoyens musulmans constitue aussi une attaque contre la démocratie de la Nouvelle-Zélande et sa société ouverte et tolérante », a-t-elle déclaré.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé « des crimes odieux » et a souligné que « la France se dressait contre toute forme d'extrémisme ». Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un communiqué, a dénoncé un « acte de violence insensé contre des innocents sur leur lieu de prière », « contraire aux valeurs et à la culture de paix et d'unité que l'Union européenne partage avec la Nouvelle-Zélande ».

Dans un pays comme la Nouvelle-Zélande où l'on pensait ne rien risquer et où l'on se fait attaquer, ça réveille des inquiétudes, ça réveille la haine chez certaines personnes. Mais il ne faut pas cultiver cette haine. Il faut garder la foi et rester en paix.


La Première ministre norvégienne Erna Solberg, pour sa part, a appelé à lutter contre « toutes les formes d'extrémisme », après cette attaque qui rappelle, selon elle, les attentats perpétrés en 2011 par l'extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik.

Ailleurs...

Le président américain Donald Trump a condamné un « horrible massacre dans des mosquées », dénonçant la mort « insensée » de 49 innocents. « Les Etats-Unis sont aux côtés de la Nouvelle-Zélande », assure-t-il. La porte-parole de la Maison Blanche parle d'un « acte de haine brutal » et assure le peuple et le gouvernement néo-zélandais de sa « solidarité ».

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a réagi lui aussi à la tragédie :  «Attaquer les gens pendant leur prière est horrifiant, et le Canada condamne vigoureusement les fusillades survenues aujourd'hui en Nouvelle-Zélande. Nos coeurs vont aux victimes et à leurs familles, et nous partageons le deuil des Néo-Zélandais et des musulmans du monde entier», a-t-il écrit sur Twitter.

 

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